Stress et glycémie

Le stress est une réaction  ancestrale responsable de notre survie au sein d’un environnement hostile. Il s’agit d’un mécanisme complexe permettant une réponse physique, psychologique et émotionnelle face à une agression ou un changement. Aujourd’hui, notre cerveau reptilien a conservé les mêmes réflexes qu’à ses origines face à ce type de stimuli. Cependant, notre mode de vie ayant énormément évolué, nous devons faire face à des situations de stress nous mobilisant  en état d’alerte sur de plus longues périodes. C’est le cas du stress chronique, dont 15 à 20% des Français souffrent au quotidien. Les sources de stress sont nombreuses, mais un classement des situations les plus anxiogènes a été établie. Voici un extrait des situations les plus stressantes selon l’échelle de Holmes et Rahe, que vous pouvez télécharger au complet ici.

“Les études statistiques que Holmes et Rahe ont menées montrent ainsi que les personnes exposées au stress pendant 12 mois ont une probabilité plus élevée d’avoir des troubles de santé en fonction du nombre de points total :

  • Entre 150 et 200 points : 37% des personnes de l’étude avaient déclaré un ou plusieurs troubles graves
  • Entre 200 et 300 points : le chiffre passe à 50%
  • Supérieur à 300 points : le chiffre passe à 80% “

 

Source : L’arbre rouge

Echelle des causes de stress selon Holmes et Rahe (extrait)

 

Mort d’un conjoint 100

Divorce 73

Mort d’un parent proche 63

Période de prison 63

Blessure corporelle ou maladie 53

Mariage 50

Licenciement 47

Réconciliation en époux 45

Départ à la retraite 45

Problème de santé d’un membre de la famille 44..

Source : L’arbre rouge

Stress et hormones

Le stress a un effet délétère sur le système endocrinien. Le système endocrinien est composé d’organes spécifiques, produisant les hormones qui circuleront dans votre organisme. Tout comme les neurotransmetteurs, les hormones influent sur les organes dits effecteurs, c’est à dire les organes cibles concernés par l’activité hormonale. Ces organes possèdent des récepteurs spécifiques, capables de lire et traiter l’information véhiculée par l’hormone en question. On distingue 2 types d’hormones :

  • Hormones peptidiques : il s’agit de chaînes d’acides aminés et concernent la majorité des hormones. Elles circulent librement dans le sang.
  • Hormones stéroïdiennes : elles sont synthétisées à partir du cholestérol  endogène (fabriqué par votre organisme) et exogène (alimentation)

Les glandes endocrines

  • Hypothalamus : elle fait le lien entre le système nerveux et le système endocrinien en produisant les neurohormones qui viendront moduler les hormones hypophysaires. Par ce biais, elle régit les homéostasies (équilibre) thermique, hydrique, métabolique (via la thyroïde), les niveaux de vigilance, la gestion du stress et la reproduction. 

 

  • Hypophyse : chef d’orchestre de toutes les glandes endocrines.

 

  • Glande pinéale (épiphyse) : sécrète principalement la mélatonine (hormone du sommeil) et du cycle nycthéméral (alternance jour nuit)

 

  • Thyroïde : régule le métabolisme basal (métabolisme nécessaire au fonctionnement de base de l’organisme, comme respirer par exemple) et le métabolisme général (régulation thermique, transit, prise de poids ou amaigrissement). Elle constitue également la réserve d’iode de notre organisme et favorise la maturation squelettique

 

  • Parathyroïdes : gestion de la calcémie

 

  • Thymus : développement du système immunitaire (pendant l’enfance)

 

  • Îlots pancréatiques ou îlots de Langerhans : régulation de la glycémie

 

  • Glandes surrénales : permettent l’ adaptation au stress par la libération des catécholamines (adrénaline, noradrénaline…) et de la néoglucogenèse (cortisol)

 

  • Gonades (ovaires et testicules)

Les fonctions du cortisol

Lorsque vous souffrez de stress chronique, l’organisme traverse 3  différentes phases : alarme, adaptation et décompensation.

Sous l’effet du stimuli, l’ hypotalamus libère une neurohormone, la corticolibérine (CRF) qui intervient auprès des glandes surrénales afin d’augmenter le taux de cortisol libéré dans la circulation sanguine.

Le cortisol est naturellement présent dans l’organisme, même en dehors des phases d’anxiété. En effet, il régule la glycémie grâce à son action sur les îlots pancréatiques qui libéreront de l’insuline (hypoglycémiante) ou du glucagon (hyperglycémiant) selon le message reçu. Le cortisol est également anti-inflammatoire, il régule la pression artérielle et aide au développement osseux. De manière plus globale, le cortisol est l’hormone qui permet d’agir, d’entrer en mouvement. C’est cette hormone qui régule le cycle circadien et nous permet de nous réveiller le matin et d’entrer en action.

Cependant, en trop grande quantité, notamment sur une période prolongée, il peut avoir des effets délétères sur votre organisme. En effet, en mobilisant trop longtemps l’énergie nécessaire pour faire face à une situation de stress, sa fonction anti-inflammatoire sera lésée, impactant le système immunitaire. C’est ce que l’on constate lorsqu’une personne souffre d’épuisement professionnel, parental…

Gestion de la glycémie

Les présentations étant faites, je vous propose d’en revenir à notre sujet : le lien entre le stress et la glycémie.

Comme vu plus haut, le cortisol a pour fonction de stimuler la production d’énergie par les cellules de notre corps. Pourquoi ? Pour voir réfléchir rapidement, réagir,  et combattre oui fuir si nécessaire ! En effet, pour rappel, le stress est une réaction naturelle permettant la survie ! De ce fait, le cortisol va permettre la gestion du glucose afin de mobiliser un maximum d’énergie :

  • En situation d’hyperglycémie : il interviendra sur les îlots de Langerhans (pancréas) afin que ceux ci puissent sécréter de l’insuline. L’insuline est l’hormone qui, en se fixant sur les récepteurs spécifiques, permet l’absorption du glucose présent dans le sang par les cellules.
  •   En situation d’hypoglycémie : les mêmes îlots de Langerhans, sous l’influence du cortisol et en l’absence de glucose simple disponible, vont permettre le déstockage de glycogène, stocké dans le foie et les muscles, afin de le transformer  en  glucose. C’est ce que l’on nomme la glycogénolyse. Dans le cas où le glycogène serait en quantité insuffisante, le foie procède à la néoglucogenèse, à partir de lipides, action cependant extrêmement énergivore pour l’organisme.

De ce fait, la nature ayant un goût prononcé pour les choses les plus simples, les personnes soumises à un stress chronique, et donc sous l’influence d’un taux de cortisol accru, auront une appétence pour les glucides . Objectif : maintenir le taux de glucose dans le sang afin que ce dernier parvienne le plus rapidement possible aux cellules (c’est à dire en favorisant la situation d’ hyperglycémie) afin de pouvoir réagir et entrer en action le plus rapidement possible.

Mais que se passe-t-il lorsque les glucides ont été consommés en excès, et que les glucose disponible n’est pas suffisamment brûlé par l’ entrée en action ? Ce dernier est à nouveau stocké dans le foie et les muscles sous forme de glycogène, mais également au niveau hépatique et dans les cellules adipeuses sous forme de graisses (lipogenèse) pour une utilisation ultérieure.

 

Les solution naturelles

Apprendre à gérer son stress

Pensez à consulter un thérapeute qui pourra vous aider à verbaliser votre mal être. Exprimer les sentiments négatifs qui altèrent votre quotidien, face à un professionnel habilité à vous écouter de façon bienveillante et objective est une première étape vers le rétablissement d’une harmonie corps-esprit. En tant que sophrologue, je vous accompagne afin de vous aider à acquérir à mobiliser et à vous approprier  des outils tout spécifiquement adaptés à vos besoins.  

Les problématiques fréquemment abordées en sophrologie :

  • La confiance en soi
  • Les troubles du sommeil
  • La gestion des émotions
  • Le changement professionnel (reconversion, chômage…)

Une hygiène alimentaire adaptée

Réapprendre à s’alimenter de façon saine et éclairée est une des clés de votre bien-être. En limitant la consommation de sucres raffinés, de produits transformés (plats préparés…) ou peu nutritifs (qualitativement parlant), vous améliorerez vos apports en nutriments essentiels et permettez à votre organisme d’apporter les réponses neuronale, hormonale, et immunitaire adéquates. Je vous accompagne dans le cadre d’un rééquilibrage alimentaire adapté à vos besoins, sans frustration.

Pratiquer la sophrologie est un moyen naturel d’apprendre à écouter vos ressentis corporels, mentaux et émotionnels.

La pratique d’une activité physique

En plus de ses bienfaits sur le système cardio-vasculaire sport est un excellent moyen de moduler les effets du stress et de l’anxiété. En effet, la pratique d’une activité physique  régulière favorise la production d’hormones (endorphines) et de  neurotransmetteurs (dopamine)  bénéfiques pour votre équilibre mental et émotionnel.

Le griffonia aide à synthétiser la sérotonine et a des vertus satiétogènes

Source : Herboristerie de Paris

Les plantes en soutien

La gestion du stress, l’alimentation et la pratique sportive sont les 3 clés qui vous aideront à retrouver un confort de vie et à mieux réagir aux préoccupations de votre quotidien. Cependant, il est possible de faire appel à d’autres outils, en attendant que les effets des changements dans votre hygiène de vie se fassent ressentir.

Les plantes adaptogènes

Elles ont pour propriété d’agir sur l’ensemble de l’organisme et de moduler la réponse de l’organisme face au stress, à la fatigue physique et mentale et en améliorant les aptitudes globales.

  • Le griffonia
  • La rhodiole
  • l’échinacée
  • l’éleuthérocoque
  • le maca

 

 

Demandez conseil à votre professionnel de santé avant toute utilisation, et faîtes le point sur vos pathologies, allergies et interactions médicamenteuses en amont.

L’aromathérapie

Les huiles essentielles ont des propriétés reconnues sur les effets du stress. Les plus courantes sont

  • L’huile essentielle de petit grain de Bigaradier
  • L’huile essentielle d’orange douce
  • L’huile essentielle de lavande fine
  •  L’huile essentielle de camomille romaine
Elles seront généralement diluées à hauteur de 5% dans une huile végétale, et appliquées à l’intérieur des poignets et sur le plexus solaire.
 
Demandez conseil à votre professionnel de santé avant toute utilisation, et faîtes le point sur vos pathologies, allergies et interactions médicamenteuses en amont.
 

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